Ravale ta salive et tes mots pendus
A tes chaussettes trouées d’hier
Mais autrement digère tes larmes
Sèches et froides comme un vent du nord
Des phrases à l’autre bout du monde
Crevées sous la terre et tes paupières
Brûle le fil de l’histoire sur le papier
Versé telle une explosion qui dort
Déjà que les vies sont passées à travers le filet
Soudain la vague a tout avaler
Les regrets, les mystères et les souvenirs
Envolés comme une première mort
De là-haut on voit pas bien les terres
De lys, de roses e chrysanthèmes
De vices arrachés à tes lèvres
Bel amour revenant au port
Parsemé d’éclairs assez rouge vif
Cloche aiguisé en parchemin déguisé
Vendus pour un rythme abrégé d’arc-en-ciel
Rempli de couleur et de métaphore
Bercé dans un chaudron qui s’amuse
A faire tourner la fée clochette
Le balcon ridé pas les cîmes
Et des brouettes pleines encore
De corps à refaire le nez, le menton
Les mimes disloqués rient de noirs bougies
Consumées, assommées par les discussions
Si frêles et pâles en premier accord
De là-haut on voit pas bien les terres
De lys, de roses e chrysanthèmes
De vices arrachés à tes lèvres
Bel amour revenant au port
tous droits réservés Benoist Moisan / nebsio